La privatisation ne peut pas être ignorée

Les infirmières et infirmiers de toutes les provinces constatent l’expansion constante de la privatisation des soins de santé, un changement qui épuise les ressources du système public déjà aux prises avec de graves pénuries de personnel et des charges de travail dangereuses. Au lieu de renforcer le système, le passage à des soins à but lucratif ne fait que pousser le personnel infirmier à sa limite et laisse aux patients moins d’options accessibles pour les soins dont ils ont besoin.

Les conséquences sont évidentes : la privatisation crée un système à deux vitesses où ceux qui peuvent payer reçoivent des services plus rapides et plus complets, tandis que le système public reste sous-financé, surchargé et incapable de répondre à la demande. Cela aggrave les inégalités, accélère l’épuisement professionnel chez le personnel infirmier et mine le principe fondamental selon lequel les soins de santé au Canada devraient être fondés sur les besoins et non sur le revenu. Les infirmières et infirmiers subissent les répercussions de ce changement à chaque quart de travail, dans chaque province. L’érosion du système public menace à la fois la sécurité des patients et la stabilité de la profession.

Les infirmières et infirmiers de tout le pays demandent aux gouvernements d’investir dans les soins publics de santé et de les protéger. Le Canada a besoin d’un système où chaque patient a accès à des soins de haute qualité en temps opportun et où les infirmières et infirmiers peuvent travailler dans des environnements sécuritaires et bien soutenus. La privatisation n’est pas une solution. La préservation et le renforcement des soins publics de santé sont essentiels pour les patients, pour les infirmières et les infirmiers et pour l’avenir du système de soins de santé du Canada.

Passez à l’action maintenant

Les soins de santé doivent être une question de patients et non de profits. La privatisation épuise les ressources du système public de soins de santé et laisse le personnel infirmier et les patients en payer le prix. »

Linda Silas,
Présidente de la Fédération canadienne des syndicats d’infirmières et infirmiers

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